Cette espèce originaire de l’Indo Pacifique a été introduite en 1975 en Martinique à partir de l’Ile Maurice. De la Martinique elle est arrivée en 1977 en Guadeloupe. Contrairement à sa cousine Macrobrachium carcinus, cette espèce et son élevage ont bénéficié d’un effort de recherche conséquent depuis les premiers travaux réalisés à l’université d’Hawaï.
Shao Weng ling au milieu des années 60 est le premier à découvrir et à boucler le cycle biologique de l’espèce en élevage en Malaisie. En 1972, le professeur Takuji Fujimura, considéré comme le père de son aquaculture réalisait le premier élevage larvaire en eau saumâtre. Depuis, à partir des premiers spécimens expédiés d’Hawaï, de nombreuses équipes se sont penchées sur le sujet de part le monde : USA, Israël, Ile Maurice… La contribution française à ces recherches a débuté au Centre Océanographique du Pacifique (COP) de Tahiti dès le début des années 1970 au travers des travaux de l’Ifremer, puis à la station expérimentale de Kourou en Guyane, au milieu des années 1980. L’essentiel de nos connaissances sur l’élevage de cette espèce remonte à ces années.
La production mondiale est passée de 17000 tonnes en 1993 à plus de 220.000 tonnes en 2010 soit une croissance moyenne annuelle de 19%. La Chine demeure de loin le premier pays producteur et représenterait près de 60% de la production mondiale. Les autres principaux pays producteurs sont la Thaïlande, le Bengladesh, l’Inde, le Vietnam. L’essentiel de la production mondiale est le fruit de systèmes de production extensifs à semi intensifs qui présentent des rendements de 200 à 2000 Kg/ha/an. La culture des Macrobrachium spp est moins susceptible d’avoir un impact négatif sur l’environnement que l’élevage des crevettes pénéides, compte tenu de l’autolimitation de son intensification lié à son comportement social.